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Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome2.djvu/293

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se KM- XX. ’2l : i

l-liiliii qui poiii’ \(jiis seul eût cil (iiichiiic rail)lesse…

DAMIS, s’assL’vanl auprùs d’IIurlcnse.

Kcoiilcz. Kiitre lions, j’ai certaine maîtresse \ (|iii ce poi’trait-là resseiiihh,’ trait pour trait : Mais \ous uraccuseriez d’être trop indiscret.

HOUXLNSf.

l’oint, point.

DAMIS,

Si je n’avais quelque peu de prudence, Si je voulais parler, je noininerais Hortense. Pourquoi donc à ce nom vous éloigner de moi ? Je n’aime point Hortense alors que je vous voi : Elle n’est près de vous ni touchante ni belle : De plus, certain abbé fréquente trop chez elle ; Et de nuit, entre nous, Trasimon son cousin Passe un peu trop souvent par le mur du jardin.

HORTENSE, à part.

A lifidiscrétioii joindre la calomnie !

(Haut.)

(lontraignons-nous encore. Écoutez, je vous jirie ; Comment avec Hortense êtes-vous, s’il \ous ])]aît ?

DAMIS.

Du dernier bien : je dis Ja chose comme elle est.

HORTENSE, à part.

Peut-on plus loin pousser l’audace et l’imposture !

DAMIS.

\on, je ne vous mens point ; c’est la vérité pure.

HORTENSE, à part.

Le traître !

DAMIS.

Eh ! sur cela ({uel est votre souci ? Pour parler d’elle enfin sommes-nous donc ici ? Daignez, daignez plutôt…

HORTENSE.

_\on, je ne saurais croire Qu’elle vous ait cédé cette entière victoire.

DAMIS.

Je vous dis que j’en ai la preuve par écrit.

HORTENSE.

Je n’en crois rien du tout.

DAMIS.

Vous m’outrez de dépit.

Théâtre. I. 18