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360 BRUÏUS.

Qui s’enivre à vos yeux de l’encens des liumains.

Sur les débris d’un trône écrasé par vos mains,

S’il eût mal soutenu cette grande querelle,

S’il n’eût vaincu par vous, il n’était qu’un rehelle.

Seigneur, emhellîssez ce grand nom de vainqueur

l)u nom plus glorieux de pacificateur ;

Daignez nous ramener ces jours où nos ancêtres

Heureux, mais gouvernés, libres, mais sous des maîtres.

Pesaient dans la balance, avec un même poids.

Les intérêts du peuple et la grandeur des rois.

Rome n’a point pour eux une haine immortelle ;

Home va les aimer, si vous régnez sur elle.

Ce pouvoir souverain que j’ai vu tour à tour

Attirer de ce peuple et la haine et l’amour.

Qu’on craint en des États, et qu’ailleurs on désire,

Est des gouvernements le meilleur ou le pire ;

Affreux sous un tyran, divin sous un bon roi.

TITCS.

Messala, songez-vous que vous parlez à moi ?

Que désormais en vous je ne vois plus qu’un traître.

Et qu’en vous épargnant je commence de l’être ?

MESSALA.

Eh bien ! apprenez donc que Ton au vous ra\ir L’inestimable honneur dont vous n’osez jouir ; Qu’un autre accomplira ce que vous pouviez faire.

TITUS.

Un autre ! arrête ; dieux ! parle… ([ui ?

MESSALA.

A otre frère.

TITl s.

Mon frère ?

MESSALA.

A Tarquin ménu’ il a donné sa foi.

TITLS.

Mon frère Irahil Home ?

MESS AL \.

11 sert Home et son, roi. Et Tarquin, malgré vous, n’acceptera pour gendre Que celiii des iJoiuains (|iii l’aura pu (h’fcudi’e.

rni s. (liel !… pci’lidc !… (’coulcz : nu)n ctriir longiemps scduil \ méconnu raliinic (u’i \ous ni"a\(’z conduil.