Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome2.djvu/383

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ACTE OIATRIÈME.

sgem : I.

TITUS. ARONS, MESSALA.

TITLS.

Oui. j"y suis irsolu. partez ; c’est trop attendre ; .

Ilontpu^, (irsosporr, je ne veux rien entendre ; /

Laissez-moi ma vertu, laissez-moi mes malheurs.

Fort contre vos raisons, faible co-ntre ses pleurs,

Je ne la verrai plus. Ma fermeté trahie

Craint moins tous vos tyrans qu’un regard de Tullic

Je ne la verrai plus ! oui, qu’elle |)arte… \li. dieux :

AP.ONS.

Pour vos intérêts seuls arrêté dans ces lieux.

J’ai bientôt passé l’heure avec peine accordfV’

Que vous-même, seigneur, vous m’aviez demandée.

TITLS.

Moi. je l’ai demandée !

ARONS.

Hélas ! que pour vous deux J’attendais en secret un destin plus heureux ! J’espérais couronner des ardeurs si parfaites ; Il n’y faut plus penser.

TITLS.

Ah ! cruel que ^ ous êtes ; Vous avez vu ma honte et mon abaissement ; \ ous avez vu Titus balancer un moment. /^ Allez, adroit témoin de mes lâches tendresses, \llez à vos deux rois annoncer mes faiblesses ; (vontez à ces tyrans terrassés par mes coups Que le fds de Brutus a pleuré devant vous^

1. Ces vers ont été imités par Laharpe dans Wanv’ick :

Et s’il faut encor plus pour réveiller leur foi,

Dis que le lier Warwick a pleuré devant toi ! ’K.i