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AVERTISSEMENT
DE BEUCHOT.

Cette pièce n’a jamais été représentée sur des théâtres publics ; mais elle l’a été sur un théâtre particulier, en 1732. C’est Voltaire lui-même qui le dit dans son article Art dramatique des Questions sur l’Encyclopédie. La première édition des Originaux a été donnée par M. E.-A. Lequien, en 1820, dans le tome IX de son édition des Œuvres de Voltaire. Un manuscrit intitulé Monsieur du Cap-Vert, et qui était dans la bibliothèque de Pont-de-Veyle, appartenant aujourd’hui à M. de Soleinne, présente des différences de texte dont quelques-unes ont été admises par M. Lequien, et reproduites par des éditeurs plus récents. Je m’en suis tenu au manuscrit dont je suis redevable à feu Decroix, et qu’il avait fait faire sur une copie venant de Longchamp, secrétaire de Voltaire. J’ai mis en variantes les passages introduits dans le texte par M. Lequien.

Cholet de Jetphort, éditeur des Étrennes lyriques, donna, dans le volume de 1785, les cinq couplets qui terminent les Originaux, comme tirés d’une comédie de Voltaire, intitulée : Le Capitaine Boursoufle. Mais il manquait deux vers au 3e couplet ; et d’Aquin de Chateaulyon, dans son Almanach littéraire de 1786, ne cita que quatre couplets. Le nom de Boursoufle est au nombre des personnages dans le manuscrit intitulé : Monsieur du Cap-Vert, et c’est sous le titre de Grand Boursoufle que Mme de Grafigny parle des Originaux (voyez Vie privée de Voltaire et de Mme du Châtelet, 1820, in-8°, pages 130 et 135). Voltaire avait aussi donné le titre de Boursoufle à une pièce dont il existe plusieurs versions : voyez l’Avertissement (de M. Decroix) en tête de l’Échange.

Les Originaux ont donné l’idée du Préjugé à la mode, comédie de Lachaussée, jouée en 1735. La scène V du cinquième acte du Préjugé à la mode a surtout quelque rapport avec la scène IX du troisième acte des Originaux.