Contre Geoffroi de Pompadour, évêque de Périgueux, et Georges d’Amboise, évêque de Montauban, en 1488 ;
Contre Geoffroi Dintiville, évêque d’Auxerre, en 1531 ;
Contre Bernard Lordat, évêque de Pamiers, en 1537 ;
Contre le cardinal de Châtillon, évêque de Beauvais, le 19 mars 1569 ;
Contre Geoffroi de la Martonie, évêque d’Amiens, le 9 juillet 1594 ;
Contre Gilbert Genebrard, archevêque d’Aix, le 26 janvier 1596 ;
Contre Guillaume Rose, évêque de Senlis, le 5 septembre 1598 ;
Contre le cardinal de Sourdis, archevêque de Bordeaux, le 17 novembre 1615.
Le parlement de Paris décréta de prise de corps le cardinal de Bouillon, et fit saisir ses biens par arrêt du 20 juin 1710.
Le cardinal de Mailly, archevêque de Reims, fit, en 1717, un mandement tendant à détruire la paix ecclésiastique établie par le gouvernement : le bourreau brûla publiquement le mandement par arrêt du parlement.
Le sieur Languet[1], évêque de Soissons, ayant soutenu qu’il ne pouvait être jugé par la justice du roi, même pour crime de lèse-majesté, il fut condamné à dix mille livres d’amende.
Dans les troubles honteux excités par les refus de sacrements, le simple présidial de Nantes condamna l’évêque de cette ville à six mille francs d’amende, pour avoir refusé la communion à ceux qui la demandaient.
En 1764, l’archevêque d’Auch, du nom de Montillet, fut condamné à une amende ; et son mandement, regardé comme un libelle diffamatoire, fut brûlé par le bourreau à Bordeaux.
Ces exemples ont été très-fréquents. La maxime que les ecclésiastiques sont entièrement soumis à la justice du roi, comme les autres citoyens, a prévalu dans tout le royaume. Il n’y a point de loi expresse qui l’ordonne ; mais l’opinion de tous les jurisconsultes, le cri unanime de la nation, et le bien de l’État, sont une loi.
Le prophète Jurieu fut sifflé, les prophètes des Cévennes furent pendus ou roués, les prophètes qui vinrent du Languedoc et du
- ↑ Auteur de la Vie de Marie Alacoque. Voyez, tome XVII, la note 3 de la page 7.
- ↑ Dictionnaire philosophique, 1766. (B.)