Ils voudraient rendre irréconciliables ceux qu’on a si longtemps regardés comme capables de concilier l’Europe. Ils ne se bornent pas à exiger de vous un secours dont ils n’ont pas en effet besoin, et que les lois sacrées de la guerre défendent de leur donner, ils veulent (vous le savez trop bien) vous faire lever l’étendard contre un roi victorieux, dont les ménagements pour vous ont excité leur envie.
Ils veulent fermer tous les chemins à la paix, que tant de nations désirent, et qu’elles ont attendue de votre prudence. Mais le roi mon maître, qui, dans tous les temps, vous a témoigné une estime et une affection si constantes, ne peut croire encore que vos hautes puissances, si renommées pour leur justice, immolent la justice même pour retarder la tranquilhté publique, l’objet de vos vœux et des siens.