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PANÉGYRIQUE
DE SAINT LOUIS
ROI DE FRANCE,
prononcé dans la chapelle du louvre,
en présence de messieurs de l’académie française,
le 25 août 1749, par m. l’abbé d’arty[1]

AVERTISSEMENT
DES ÉDITEURS DE L’ÉDITION DE KEHL.

Les deux ouvrages suivants[2] ont été constamment attribués à M. de Voltaire ; et comme nous n’avons aucune preuve qu’ils ne soient pas de lui, nous les plaçons dans cette édition.

  1. L’abbé d’Arty, neveu de Mme  Dupin, qui était connue de Mme  du Châtelet, avait été chargé, en 1749, de prononcer devant l’Académie française le panégyrique de saint Louis. Après avoir mis la dernière main à son travail, il fit avec sa tante une visite à Voltaire, qui, après avoir d’abord refusé, finit par promettre de l’examiner. Il s’y mit dès le soir même, et avait déjà fait quelques corrections, lorsque, continuant sa lecture et ne voyant qu’un ramassis de lieux communs et de capucinades, il bâtonna tout le cahier depuis la première jusqu’à la dernière page. Lorsque l’abbé d’Arty vit ce qu’avait fait Voltaire, il fut désespéré, et alla jusqu’à se jeter aux genoux de Voltaire, le priant de ne pas le laisser dans l’em barras. Voltaire, qui partait la nuit même pour Cirey, promit à l’abbé de ne pas l’oublier. Deux jours après son arrivée, Voltaire composa en une matinée le panégyrique, qu’il envoya à l’abbé d’Arty. Mais Voltaire n’avait point fait de divisions : il fallait un exorde, un premier point, un second point, une péroraison. L’abbé répara cette omission en ajoutant à la fin du cinquième alinéa ces mots : Ave, Maria ; en coupant le reste en trois parties, et en mettant à la fin : Ainsi soit-il. « Ces cinq mots sont, dit Longchamp (dans ses Mémoires, publiés en 1826), tout
  2. Le Panégyrique de saint Louis et la Connaissance des beautés et des défauts, etc. Je nomme ces deux ouvrages dans l’ordre où je les ai placés, parce que je crois le Panégyrique antérieur à l’autre. C’est l’inverse de ce qu’ont fait les éditeurs de Kehl. (B.)