Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome24.djvu/269

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est chimérique. C’est précisément dire qu’il ne faut prendre ni quinquina pour la fièvre, ni être saigné dans l’apoplexie, ni faire diète dans la pléthore, parce qu’il y a de mauvais médecins ; c’est nier les effets évidents de la chimie, parce que des chimistes charlatans ont prétendu faire de l’or. Les gens du monde, encore plus ignorants que ces petits théologiens, disent : Voilà des bacheliers et des licenciés qui ne croient pas en Dieu ; pourquoi y croirions-nous ?

Mes frères, une fausse science fait les athées ; une vraie science prosterne l’homme devant la Divinité ; elle rend juste et sage celui que la théologie a rendu inique et insensé.

Voilà, mes chers frères, ma profession de foi ; ce doit être la vôtre, car c’est celle de tous les honnêtes gens. Amen.


fin de la lettre de charles gouju.