Il est question de ce Commentaire dans la lettre à Damilaville, du 28 juillet 1766 ; mais comme ce ne fut que le 13 septembre qu’un exemplaire fut envoyé à d’Argental, on peut conclure que l’ouvrage ne parut qu’en septembre. L’édition originale, in-8o de viii et 120 pages, porte le millésime 1766, et l’intitulé tel que je l’ai mis. Les paragraphes sont au nombre de vingt-trois ; quelques éditions en ont vingt-quatre. Cela vient de ce qu’en changeant le chiffre des paragraphes suivants on avait formé un paragraphe xi de l’article xxii du Prix de la justice et de l’humanité, écrit en 1777.
J’étais plein de la lecture du petit livre Des Délits et des Peines[1], qui est en morale ce que sont en médecine le peu de remèdes dont nos maux pourraient être soulagés. Je me flattais que cet ouvrage adoucirait ce qui reste de barbare dans la jurisprudence
- ↑ Le livre Des Délits et des Peines, composé en italien par le marquis de Beccaria, fut, dès 1706, traduit en français par l’abbé Morellet. Il en existe d’autres traductions françaises.