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Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome28.djvu/403

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AVIS IMPORTANT

D'UN GENTILHOMME

A TOUTE LA NOBLESSE DU ROYAUME

(177-1)

��1° Il est évident que toute l'ancienne et vraie noblesse du royaume est intéressée à ne pas laisser succomber ses principaux membres sur des accusations frivoles, et à demander justice au chef de la noblesse et de la justice, dont la maison est sur le trône depuis plus de huit cents ans.

2^^ Que, dans l'affaire d'un pair, le parlement (k* Paris n"a pu, sans rintervention d'aucun pair, agir contre un pair du royaume, déclaré par le roi en son conseil, sur les pièces mêmes du procès, exempt de tout soupçon et ayant fidèlement servi.

3" Qu'il est aussi absurde qu'injuste d'appeler lettres d'aboli- tion, des lettres patentes du roi qui attestent la justification, l'innocence et les services d'un pair du royaume.

k° Qu'il n'est pas moins injuste, pas moins absurde, pour ne rien dire de plus, de persister, malgré le roi, à soutenir qu'un officier du roi est inculpé, quand le roi a jugé solennellement le contraire; que c'est se déclarer juge et partie des formes extra- judiciaires.

Que si une jurisprudence aussi affreuse était introduite, il n'y aurait point d'officier, depuis le maréchal jusqu'au sous-lieute- nant d'infanterie, qui fût à l'abri de la persécution.

5" Qu'il est encore plus absurde et plus monstrueux de pré-

1. Voltaire désavoue cette pièce dans sa lettre au prince de Beauvau, du 5 avril 1771. Ce désaveu prouve que VAvis important doit être du mois de mars. (B.)

— Cet avis fut publié à propos de l'aflaire du duc d'Aiguillon.

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