ACTE II, SCKNE IV. 97
Son sang coule !
Mnrorns. KsI-cc ; ’i l(ti (le |)i-(’\pnir ma perte ?
VENDÔME.
Ali 1 mon IVère !
NEMOURS.
Ote-toi, je chéris mon trépas.
ADÉLAÏDE.
Ciel 1… Nemours !
NEMOl’RS, à Vciulômc.
Laisse-moi.
VENDÔME.
Je ne te quitte pas.
SCENE jy.
ADÉLAÏDE, TAISE.
ADÉLAÏDE. .
On remporte : il expire : il l’aut que je le suive.
TAÏSE.
Ali ! que cette douleur se taise et se captive.
Plus vous l’aimez, madame, et plus il faut songer
Qu’un rival violent…
ADÉLAÏDE.
Je songe à son danger. Voilà ce que l’amour et mon malheur lui coûte. Taïse, c’est pour moi qu’il comhattait, sans doute ; C’est moi que dans ces murs il osait secourir ; il servait son monar(|ue, il ni’allait conquérir. Quel prix de tant de soins ! quel fruit de sa constance ! Hélas ! mon tendre amour accusait son ahsence : Je demandais Nemours, et le ciel me le rend : J’ai revu ce que j’aime, et l’ai revu mourant : Ces lieux sont teints du sang qu’il versait à ma vue. Ah ! Taïse, est-ce ainsi que je lui suis rendue ? Va le trouver ; va, cours auprès de mon amant.
TAÏSE.
Eh ! ne craignez-vous pas (juc tant d’empressement N’ouvre les yeux jaloux d’un prince qui vous aime ?
Théâtre. II. 7