ACTE Iir, SCEM- : III. \\i
Et vous, mon Mto, ot vous, sojoz ici ((’uioin
Si l’excès de l’amour peut emporter plus loin.
Ce que votre amitié, ce que votre prière,
Les conseils « le Coucy, le roi, la France entière.
Exigeaient de \end« nne, et (qu’ils n’oblenaieni |)as.
Soumis et subjugué, j(^ l’oflVe à ses ap])as.
L’amour, (pii malgré vous nous a faits l’un pour l’autre,
Ne me laisse de choix, de parti, que le vôtre.
Je prends mes lois de vous ; votre maître est le mien :
De mon frère et de moi soyez l’heureux lien ;
Soyez-le de l’État, et que ce jour commence
Mon bonheur et le vôtre, et la paix de la France.
Vous, courez, mon cher frère, allez dès ce moment
Annoncer à la cour un si grand changement.
Moi, sans perdre de temps, dans ce jour d’allégresse.
Qui m’a rendu mon roi, mon frère, et ma maîtresse.
D’un bras vraiment français, je vais, dans nos remparts.
Sous nos lis triomphants briser les léopards.
Soyez libre, partez, et de mes sacrifices
Allez offrir au roi les heureuses prémices.
Puissé-je à ses genoux présenter aujourd’hui
Celle qui m’a dompté, qui me ramène à lui.
Qui d’un prince ennemi fait un sujet fidèle.
Changé par ses regards, et vertueux par elle !
NEMOURS.
(A part.)
11 fait ce (jue je veux, et c’est pour m’accahler !
(A Adolakic.’)
Prononcez notre arrêt, madame ; il faut parler.
VENDÔME.
Eh quoi ! vous demeurez interdite et muette ?
De mes soumissions étes-vous satisfaite ?
Est-ce assez qu’un vainqueur vous implore à genoux ?
Faut-il encor ma vie, ingrate ? elle est à vous.
Nous n’avez qu’à parler, j’abandonne sans peine
Ce sang infortuné, proscrit par votre haine.
ADÉLAÏDE.
Seigneur, mon cœur est juste ; on ne m’a vu jamais
Mépriser vos bontés, et haïr vos bienfaits ;
Mais je ne puis penser qu’à mon peu de puissance
Vendôme ait attaché le destin de la France ;
Qu’il n’ait lu son devoir que dans mes faibles yeux ; ,