Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome3.djvu/14

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fait plutôt pour être chanté que pour être lu. Les noms de Vénus et d’Adonis trouvent dans cette tragédie une place plus naturelle qu’on ne le croirait d’abord : c’est en effet sur leurs terres que l’action se passe.

Cicéron, dans son excellent livre De la Nature des Dieux[1] dit que la déesse Astarté, révérée des Syriens, était Vénus même, et qu’elle épousa Adonis, On sait de plus qu’on célébrait la fête d’Adonis chez les Philistins. Ainsi ce qui serait ailleurs un mélange absurde du profane et du sacré se place ici de soi-même.

  1. Livre III, 23.