Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome3.djvu/175

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AVERTISSEMENT

l’ji 17.")l. pendant son séjour on l’russe. M. de Voltaire transforma sa traj, ’édie (ï Adélaïde en celle du Duc de Foix, et l’envoya à l’aris, où elle tut représentée l’année suivante. Il avait alors pour confident de ses travaux littéraires le roi de Prusse, qui, frappé du sujet de cette pièce, témoigna un vif désir de la voir représenter sur son théâtre de Potsdam, par les princes de.sa famille. C’était un de leurs délassements ordinaires. Souvent les acteurs, et surtout les actrices, ne se trouvant pas en nombre suffisant pour les pièces, le répertoire en était nécessairement borné. Pour surmonter cet inconvénient dans l’occasion dont il s’agit, le roi pressa M. de Voltaire d’arranger sa tragédie en trois actes, en retranchant les rôles de femmes. C’est ce qui fut oxf’cuté dans le Duc d’Alenç.on ou les Frères ermemis. La pièce fut ainsi représentée plusieurs fois à Potsdam, à la grande satisfaction de ce monarque. Les rôles furent très-bien remplis, et le prince Henri, son frère, s’y distinguait surtout par un talent rare, dont M. de Voltaire, nombre d’années après, parlait encore avec beaucoup d’intérêt.

La copie s’en est trouvée, avec celle d’Alnmire^, dans les papiers de l’auteur.

1. Cet Avertissement inédit est de feu Dccroix, qui me l’a fait passer avec un manuscrit, au texte duquel je me suis conformé. Le Duc d’Alençon a été imprimé, pour la première fois, à Paris, en 1821.

Le nombre dos vers du Dur, d’Alençon, qu’on retrouve dans Adélaïde et dans le Duc de Foix, est si considérable qu’il eût fallu mettre des astérisques à presque tous : c’est pourquoi on n’en a mis k aucun. (B).

Gct Avertissement en dit assez sur l’histoire de cette première variante d’Adé- laïde. Nous nous contenterons de faire observer que cette imitation n’est pas ici à son rang chronologique, car elle devrait venir après Oreste. (G A.)

2. Voyez la note de la page 7 ! l.