Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome3.djvu/185

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ACTI- II, SCENK II. 175

A(l<lai(l(’ cDcoi-c v\\[i’ ma i)r(scncc ; Kilo iiisullc à ma llammc, à ma pcrsévéranco ; 8a IraïKiiiilIc licrlr, |)r()([iguant ses rigiuMirs, Jouit (le ma lalhlcssc et rit do iiios (loiiloiiisl Oli 1 si jo lo crojais, si col amour trop toiidi’o…

C0( cv. Soignour, à mon devoir il ost temps de mo rendre ; Je vais en votre nom, par des soins assidus, Honorer les vainqueurs, soulager les vaincus, Calmer les (liflercnds des.-Viiglais et des vôtres : \oilà vos intiMvts ; jo n’en connais point (["autres.

r.E DUC.

Tu ne nr((’oules [)as, tu |)ar]es de devoir Quand mon co’ur dans le tien r([)and son désespoir. Va donc, remplis des soins dont jo suis incapable ; Va, laisse un malheureux au dépit (pii laccable ; Je rougis dînant toi ; mais, sans me repentir, Jo chéris mes erreurs, et n’en veux point sortir. \i\, laisse-moi, te dis-je, à ma douleur profonde ; Ce que j’aime me fuit, et je fuis tout le monde ; Va, tu condamnes trop les transports de mon cœur.

COLCY,

Non, je plains sa faiblesse, et j’en crains la fureur.

SCENE IL

LE DUC DALExNÇON, seul.

ciel ! qu’il ost heureux, et que jo porte envie

A la libre licrté de cette âme hardie !

11 voit sans s’alarmer, il voit sans s’éblouir,

La funeste beauté que je voudrais haïr.

Cet astre impérieux qui préside à ma vie

N’a ni feux ni rayons que son œil ne défie ;

Et moi je sers en lâche, et j’offre à ses appas

Des vœux que je déteste, et qu’on ne reçoit pas !

Dan geste la soutient, et la rend plus sévère.

Que je les hais tous deux ! Fuyons du moins le frère !

Laissons là ce captif qu’il amène en ces lieux.

Tout, hors Adélaïde, ici blesse mes yeux.