Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome3.djvu/301

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promets de faire une grande fortune à la guerre. (À Gotton.) Et vous, madame, je me flatte que vous me pardonnerez la petite supercherie que M. Trigaudin vous a faite, et qui me vaut l’honneur de vous posséder.

GOTTON.

Je n’entends rien à tout cela ; et pourvu que j’aille à Paris dès ce soir, je pardonne tout. Voyez de vous deux quel est celui dont je suis la femme.

LE BARON.

Monsieur le bailli, par charité, faites pendre au moins M. Trigaudin, qui est l’auteur de toute la friponnerie.

LE BAILLI.

Très-volontiers, il n’y a rien que je ne fasse pour mes amis.

LE COMTE.

On pourrait bien de tout ceci me tourner en ridicule à la cour ; mais quand on est fait comme je suis, on est au-dessus de tout, foi de seigneur !


FIN DE L’ÉCHANGE.