L’ENFANT PRODIGUE.
Car j\ ma fille, après ce beau ménage, J’ai délciulu de l’aimer davantage. Ayez le cœur sur cela réjoui ; \ Quand j’ai dit non, personne ne dit oui. Voyez plutôt.
SCENE II.
EUPHl’iMOX, RONDON, LISE, MARTHE.
RONDOX,
Approchez, venez. Lise ; Ce jour pour vous est un grand jour de crise. Que je te donne un mari jeune ou vieux, Ou laid ou beau, triste ou gai, riche ou gueux, Ne.sens-tu.pas des désirs de lui plaire, DujgQûLpour lui, de l’amour ?
LISE.
— - Non, mon père,
RONDON.
Comment, coquine ?
EUPHÉMON,
Ah ! ah ! notre féal, Votre pouvoir va, ce semble, un peu mal : Qu’est devenu ce despotique empire ?
RONDON.
Comment ! après tout ce que j’ai pu dire, Tu n’aurais pas un peu de passion Pour ton futur époux ?
LISE.
Mon père, non,
RONDON.
Ne sais-tu pas que le devoir t’oblige A lui donner tout ton cœur ?
LISE.
Non, vous dis-je. Je sais, mon père, à quoi ce nœud sacré Oblige un cœur de vertu pénétré ; Je sais qu’il faut, aimable en sa sagesse. De son époux mériter la tendresse, Et réparer du moins par la bonté