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ACTH I, SCI- : XH Iir. 455

Il est lo fils (le Taini i\Q nion père ;

C’est un parti (le\eiHi nécessaire.

Hélas ! quel cœur, libre dans ses soupirs,

Peut se donner au gré de ses di’sirs ?

11 Tant céder : le temps, la patience.

Sur mon époux vaincront ma r(pnf ; iiance ;

Et je pourrai, soumise à mes liens,

A ses défauts me prêter comme aux miens.

MARTHE.

C’est bien parler, l)elle et discrète Lise : Mais votre cœur tant soit peu se déguise. Si j’osais… mais vous m’avez ordonné De ne parler jamais de cet aîné.

LISK.

Quoi ?

MARTHE.

D’EupIîémon, qui, malgré tous ses vices,. De votre cœnir eut les tendres prémices ; Qui vous aimait.

LISE.

Il ne m’aima jamais. Ne parlons plus de ce nom (|uc je hais.

MARTHE, cil s’en allant.

N’en parlons plus.

LISE, la retenant.

Il est vrai, sa jeunesse Pour quelque temps a surpris ma tendresse. Était-il fait pour un cœ’ur vertueux ?

MARTHE, en s’on allant.

C’était un fou, ma foi, très-dangereux.

LISE, la retenant.

De corrupteurs sa jeunesse entourée, Dans les excès se plongeait égarée : Le malheureux ! il cherchait tour à tour Tous les plaisirs ; il ignorait l’amour.

MARTHE.

Mais autrefois vous m’avez paru croire Qu’à vous aimer il avait mis sa gloire. Que dans vos fers il était engagé.

LISE.

S’il eût aimé, je l’aurais corrigé.

in amour vrai, sans feinte et sans caprice,.