Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome3.djvu/493

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ACTE III, SCÈNE III. 483

liilroduis-foi, mon cher, dans la lainille ; Fais le Jlatteur auprès do, Fienrciil’at ; Vante son bien, son esprit, son rabat ; Sois en faveur ; et lors(|ue je proteste Contre son vol, toi, mon cher, lais le reste ; Je veux gagner du temps en protestant.

E L P H É M N, voyant son pure.

Que vois-je ? ô ciel !

(11 s’enfuit.) M.\DAME CROIPILLAC.

Cet homme est lou, vraiment : Pourquoi s’enfuir ?

JASMI.N.

C’est qu’il vous craint, sans doute.

MADAME CROUPILLAC.

Poltron, demeure, arrête, écoute, écoute.

SCENE III.

EUPHÉMON PÈRE, JASMIN.

EUPHÉMON.

Je l’avouerai, cet aspect imprévu D’un malheureux avec peine entr(>vu Porte à mon cœur je ne sais quelle atteinte Qui me remplit d’amertume et de crainte : Il a l’air noble, et même certains traits Qui m’ont touché : las ! je ne vois jamais De malheureux à peu près de cet Age, Que de mon fils la douloureuse image Ne vienne alors, par un retour cruel, Persécuter ce cœur trop paternel. Mon fils est mort, ou vit dans la misère. Dans la débauche, et fait honte à son père. De tous côtés je suis bien malheureux ! J’ai deux enfants, ils m’accablent tous deux L’un, par. sa perte et par sa vie infâme, Fait mon supplice et déchire mon âme ; L’autre en abuse : il sent trop que sur lui De mes vieux ans j’ai fondé tout l’appui.