Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome3.djvu/502

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ACTE QUATRIÈME.

SCENE I.

MADAMK CROUPILLAC, EUPHÉMON fils, JASMIN.

xMADAME CROUPILLAC.

J’ai, mon très-cher, par prévoyance extrême, Fait arriver deux huissiers d’Angoulêmc. Et toi, t’es-tii servi de ton esprit ? As-tu bien fait tout ce que je t’ai dit ? Pourras-tu bien d’un air de prud’homie Dans la maison semer la zizanie ? As-tu flatté le bonhomme Euphémon ? Parle : as-tu vu la future ?

EUPHÉMON FILS.

Hélas ! non.

MADAME CROUPILLAC.

Comment ?

EUPHÉMON FILS.

Croyez que je me meurs d’envie D’être à ses pieds.

MADAME CROUPILLAC.

Allons donc, je t’en prie ; Attaque-la pour me plaire, et rends-moi Ce traître ingrat qui séduisit ma foi. Je vais pour toi procéder en justice, Et tu feras l’amour pour mon service. Reprends cet air imposant et vainqueur, Si silr de soi, si puissant sur un cœur, Qui triompliait sitôt de la sagesse. Pour être heureux, reprends ta hardiesse.