Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome3.djvu/86

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

AVERTISSEMENT

DES ÉDITEURS DE L’ÉDITION DE KEIIL’.

Otte pièco fut jouée en 1734 sans aucun succès. M. de Voltaire la fit reparaître au théâtre en 1752, sous le nom du Duc de Foix, avec des chan- gements. Elle réussit alors, et c’est sous ce titre qu’elle a été d’abord in- sérée dans l’édition des Œuvres de l’auteur, avec la préface suivante :

« Le fond de cette tragédie n’est point une fiction. Un duc de Bretagne, en 1387, commanda au seigneur de Bavalan d’assas- siner le connétable de Glisson. Bavalan, le lendemain, dit au

\. La première édition de cette tragédie parut sous ce titre : Adélayde du Gnesclin, tragédie par M. de Voltaire, représentée, pour la première fois, le i8 janvier 173 i, et remise au théâtre le 9 septembre 176o, donnée au public par M. Lekain^ comédien ordinaire du roi. Paris, veuve Ducliesne, 176G, in-8. Elle était précédée d’une Préface de l’éditeur, qui commençait ainsi : « L’auteur m’ayant laissé le maître de cette tragédie, j’ai cru ne pouvoir mieux faire que d’imprimer la lettre qu’il écrivait à cette occasion à un de ses amis. »

Venait ensuite cette lettre, qui forme les alinéas 5 à 12 de V Avertissement de Kebl. Après la Préface de l’édition de 17GU, on trouvait cet Avertissement de l’éditeur :

« On osera rappeler ici ce que l’auteur n’a pu dire : c’est c[ue le Temple du Goût, qui avait paru quelque temps avant Adélayde, fut cause du peu de succès de cette tragédie.

« Bien juger et bien composer, c’en était trop à la fois ; on ne le pardonna point à l’auteur. Aujourd’hui le public, plus instruit et plus équitable, a senti que cette pièce joignait aux beautés dont elle est remplie l’avantage d’avoir exposé sur la scène un des plus sublimes cinquièmes actes qui aient encore paru, d’avoir fait entendre pour la première fois des noms chers aux Français, d’avoir peint en vers très-beaux et ti-ès-harmonieux les sentiments du patriotisme monarchique, sentiments si puissants sur une nation connue et distinguée dans tous les temps par sa fidélité et son amour pour ses rois. »

La reprise de 1763 fut le sujet de la Lettre à un ami de province, contenant quelques observations sur Adélaïde du Guesclin, tragédie de M. de Voltaire. Amsterdam (Pari^), 1705, in-12 de trente pages, lia 1752, il avait paru des Obser- vations sur la tragédie du Duc de Foix de M. de Voltaire, par M. le chevalier de La iMor Itère, iu-i2 de quarante-deux pages. (B.)