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SUR LE CIIHISTIA\IS:\1E DÏ: VOILÉ. 133

XXV. — CiiAp. X. Les livres postérieurs à Moïse ne sont pas moins rem- plis d'ignorance. Josué aiTcHc le soleil, qui ne tourne point.

Il tourne sur son axe. Il faut dire : qui ne tourne point autour de la terre.

XXVL — CiiAP. XI. Au lieu d'interdire la débauche, les crimes et les vices, parce (luo Dieu et la religion défendent ces fautes, on devrait dire que tout excès nuit à la conservation de l'homme, le rend méprisable aux yeux de la société, est défendu par la raison, qui veut que l'homme se con- serve; est interdit par la nature, qui veut qu'il travaille à son bonheur du- rable. En un mot, quelles que soient les volontés de Dieu, indépendanmient des récompenses et des châtiments que la religion annonce pour l'autre vie, il est facile de prouver à tout homme que son intérêt, dans ce monde, est de ménager sa santé, de respecter les mœurs.

Pourquoi ôter aux hommes le frein de la crainte de la Divi- nité? Tous les philosophes, excepté les épicuriens, ont dit qu'il faut être juste pour plaire à Dieu.

XXVII. — Dans les pays qui se vantent de posséder le christianisme dans toute sa pureté, la religion a tellement absorbé l'attention de ses sectateurs qu'ils méconnaissent entièrement la morale, et croient avoir rempli tous leurs devoirs dès qu'ils montrent un attachement scrupuleux à des minuties reli- gieuses totalement étrangères au bonheur de la société.

Cet abus de la religion n'est pas la religion.

XXVIII- — CiiAP. XII. Suivant le messie, toute la loi consiste à aimer Dieu par-dessus loules choses^ et le prochain comme soi-?né/ne.

Et suivant Alo'ise.

XXIX.— CnAP. XVI. Le dominicain qui empoisonna l'empereur Henri VI.

Dis donc Henri YII.

��FIN DES REMARQUES SUR LE CHRISTIANISME, ETC.

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