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ACTE I, SCÈNE VII. 221

Vers 17. Je l'ai vu, tout sanglant au milieu des batailles, Se faire un beau rempart de mille funérailles.

Dans les éditions suivantes, Corneille a mis :

Je l'ai vu, tout couvert de sang et de poussière, Porter partout la mort dans une armée entière.

L'Académie avait condamné funérailles; je ne sais si ce mot, tout impropre qu'il est, n'eût pas mieux valu que le pléonasme languissant partout et entière.

Vers 26. Enfin tu sais l'affront, et tu tiens la vengeance.

Aqui ofensa, y alli espada, No tengo mas que decirte.

Vers 29. Accablé des malheurs où le destin me range,

Je m'en vais les pleurera Va, cours, vole, et nous venge.

Y voy à llorar afrentas, Aliéntras tû tomas venganzas.

��SCÈNE VII.

Versl. Percé jusques au fond du cœur...

On mettait alors des stances dans la plupart des tragédies, et on en avait dans Mèclèe : on les a bannies du théâtre. On a pensé que les personnages qui parlent en vers d'une mesure détermi- née ne devaient jamais changer cette mesure, parce que, s'ils s'expliquaient en prose, ils devraient toujours continuer à parler en prose. Or les vers de six pieds étant substitués à la prose, le personnage ne doit pas s'écarter de ce langage convenu. Les stances donnent trop l'idée que c'est le poëte qui parle. Cela n'empêche pas que ces stances du Ciel ne soient fort belles, et ne soient encore écoutées avec beaucoup de plaisir.

Vers 8. Q Dieu, l'étrange peine! etc.

Mi padre el ofendido! estrana pena! Y el ofensor el padre de Ximena !

Vers 4 1 . Que je sens de rudes combats !

Contre mon propre honneur mon amour s'intéresse;

1. Dans l'édition de 160 i, il y a :

Je vais les déplorer.

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