ACTE III, SCÈNE IV. 497
Vers 37. Huoi ! sa collation... — N'est rien qu'un pur mensonge, Ou bien s'il l'a donnée, il l'a donnée en songe.
Il est évklciU que ce dernier vers n'est placé là que pour ia rime. Ce sont de légères taches que la difficulté de notre poésie doit faire excuser. Dès (ju'on voit songe, on est presque sur de
)iiensonQe.
Vers 49. A nous laisser duper nous sommes bien novices.
Ce vers signifie à la lettre : nous ne savons pas être dupés. C'est le contraire de ce que l'auteur veut dire.
Vers oo. Quiconque le peut croire ainsi que vous et moi, S'il a manqué de sens, n'a pas manqué de foi.
Pliiliste avoue ici qu'il a cru ce que disait Dorante ; et le vers d'après, il dit qu'il ne l'a pas cru,
SCÈNE III.
Les scènes ici cessent encore d'être liées : le théâtre ne rosto pas tcut à fait vide ; les acteurs qui entrent sont du moins an- noncés.
Vers 33. En matière de fourbe, il est maître, il y pipe.
Cette expression ne serait plus admise aujourd'hui. On dit [jipcr au jeu, piper la bécasse; voilà tout ce qui est resté en usage.
Vers 57. Tu vas sortir de garde et perdre tes mesures.
Cette métaphore, tirée de l'art des armes, paraît aujourd'hui peu convenable dans la bouche d'une fille parlant à une fille ; mais quand une métaphore est usitée, elle cesse d'être une figure. L'art (le l'escrime étant alors beaucoup plus commun qu'aujour- d'hui, sortir de garde, être en garde, entraient dans le discours familier, et on employait ces expressions avec les femmes mêmes, comme qu dit à la boule vue, à ceux qui n'ont jamais vu jouer à la boule ; servir sur les deux toits, à ceux qui n'ont jamais vu jouer à la paume; le dessous des cartes, etc.
SCÈÎS'E IV.
Remarquez que le théâtre ici ne l'este pas tout à fait vide, et que si les scènes ne sont pas liées, elles sont du moins annoncées. 11 sort deux acteurs, et il en rentre deux autres ; mais les deux
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