Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome32.djvu/173

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ACTE III, SCÈNE III. || ;

A\ ant que de donner ma vie, Je donne un soupir ii l'amour, etc.

Ces stances de Dircé sont bien différentes ae celles de Po- lyeucte. Il n'\ a que de l'esprit, et encore de l'esprit alambiqué. si Dircé était dans un véritable danger, ces épigrammes dépla- cées ne toucheraient personne. Jugez quel effet elles doivent pro- duire quand on voit évidemment que Dircé, à laquelle personne ne s'intéresse, ne court aucun risque.

SCÈNE II.

Vers M. Et des morts de son rang les ombres immortelles Servent souvent aux dieux de truchements fidèles.

C'est toujours le même défaut d'intérêt et de chaleur qui règne dans toutes ces scènes. C'est une chose bien singulière que l'obstination de Dircé à vouloir mourir de sang-froid, sans néces- sité et par vanité. Mon père a parlé obscurément, mais un morl de son rang est un truchement des dieux. Cela ressemble à cette daine qui disait que Dieu y regarde à deux fois quand il s'agit de damner une femme de qualité.

Vers 38. Agissez en amante aussi bien qu'en princesse.

Jocaste conseille à Dircé de s'enfuir avec Thésée, et de s'aller marier où elle voudra. Elle ajoute que l'amour est un doux maître. Le conseil n'est pas mauvais en temps de peste; mais cela tient un peu trop de la farce.

Vers 43. Je n'ose demander si de pareils avis

l'orient des sentiments que vous ayez suivis, etc.

La réponse de Dircé est d'une insolence révoltante. Des 'iris qui portent ucs sentiments, bien juger des choses, du sang suce dans un flanc, et toutes ces expressions vicieuses, sont de faibles dé- fauts en comparaison de cette indécence intolérable avec laquelle cette Dircé parle à sa mère. Toute cette scène est aussi odieuse et aussi mal faite qu'inutile.

SCÈNE III.

Vers I. A quel propos, seigneur, voulez-vous qu'on diffère, Qu'on dédaigne un remède à tous si salutaire ? etc.

Cette scène est encore aussi glaçante, aussi inutile, aussi mal écrite que toutes les précédentes. On parle toujours mal quand

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