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SUPPLÉMENT AUX ŒUVRES EN PROSE

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��Londres que vous me le reprochez. La Henriade par souscriptions n'a pas rapporté ce qu'on a bien voulu dire.

��Je ne m'y oppose pas.

��Répondra à cela qui pourra.

��aille en France avec un livre contre le papisme et contre les cardinaux ; je demande si le cardinal de Fleury lui donnera des dîners à sa maison de campagne et si la cour fera im- primer son livre par souscription.

M. de Voltaire introduit un vieil- lard catholique romain qui prédit que notre religion (la protestante) sera bientôt détruite. Je dis, moi, au contraire, qu'il y a plus d'apparence que le papisme sera à sa fin plus tôt que le protestantisme.

Un culte si nouveau ne peut durer toujours. Des caprices de l'homme il a lire son être : On le verra partir ainsi qu'on l'a vu naître.

J'applique ces vers de M. de Vol- taire au papisme, avec la permission de l'auteur : car ni saint Paul, ni saint Jean, ni saint Pierre, n'ont dit la messe ni n'ont fait l'office des morts, ni n'ont eu des images, ni n'ont eu la confession auriculaire, ni la trans- substantiation. C'est tout cela qui a tiré son être des caprices de l'homme.

Henri IV changeait de religion comme de maîtresse; mais les poètes sont comme les théologiens : Dieu est leur machine. Il semble que ces deux professions aient pour but de nous tromper avec des paroles; voilà pourquoi les premiers théologiens furent poètes.

Allons, monsieur de Voltaire, pendant que vous êtes à nous parler des suppôts de la cour de Rome, quelques touches de votre pinceau sur l'infaillibilité, et je vous ferai une souscription pour ce seul endroit.

Je prends mon parti de la clé- mence de Henri IV. Elle tire des larmes. Mais saint Louis fait rire quand il va prier le bon Dieu d'en- voyer Henri IV à la messe.

(Suivent d'autres critiques auxquelles Voltaire se dispense de répondre.

��Plût à Dieu qu'il n'y en eût point d'autres!

��J'accepte la proposition ; tope

��C'est toi qui me fais rire.

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