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490 APPENDICE.

Mai 1G85. A onze heures, le doge et quatre sénateurs *.

Il s'appelait Lescaro Impériale.

Motteville, 1686. Le roi, amoureux de La Motte d'Argencour, en fait confidence à la reine, qui le fait confesser et communier.

Jeunesse du roi. — Anecdotes des mœurs.

L'esprit de désordre était partout. Les processions se battaient: le chapitre de la Sainte-Chapelle contre celui de Notre-Dame, chambre des comptes contre parlement.

Le doge reçu dans la galerie, en velours rouge ; les quatre sé- nateurs, en velours noir.

Il parla couvert, et ôtait souvent son bonnet de velours rouge.

Le roi parla à chaque sénateur.

Il regardait M n,e la princesse de Conti avec tant d'application qu'un sénateur lui dit : « N'oubliez pas que vous êtes doge. »

Les quatre sénateurs: Lomellino,Garibaldi,Durazzo,Salvago 2 .

Ce qu'on lui fait dire du roi et des ministres : « Le roi nous ôte la liberté par ses bontés et par ses vertus ; mais ses ministres nous la rendent. »

L'évêque de Munster ue fit la guerre aux Hollandais qu'avec l'argent de l'Angleterre.

Parlement. — Le peuple regardait le parlement de Paris comme un corps aussi ancien que la monarchie, fait pour servir de mi- lieu entre le roi et ses sujets, tuteur des rois, père du peuple. La cour le regardait comme un tribunal de justice, et rien de plus. La vérité est que l'autorité et les fonctions de ce corps n'ont jamais été bien réglées, qu'il n'a été puissant que sous les ministres Faibles, et il est ridicule de dire qu'il représente la nation. Ce mot seul de parlement fait une partie de sa force. L'exemple du parlement d'Angleterre, et le nom de parlement, qui était autre- fois en France tout l'État, nous en impose. Si on ne l'avait ap- pelé que premier président, il aurait eu moins de crédit et moins d'ambition.

On peut faire en France plus qu'ailleurs : car Allemagne et Italie divisées, Espagne dépeuplée, Angleterre troublée, etc., etc.

1. De la république de Gênes; voyez tome XIV, page 290 et suiv.

2. Voyez tome XIV, pnge 291.

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