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Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome32.djvu/590

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580 APPENDICE.

choses à quoi je suis propre, j'ai trouvé que je n'étais bon qu'à être roi. »

l n des plus singuliers tours de friponnerie que je connaisse est celui du prétendu comte de Moncade, qui se fit chercher et découvrir à la Haye par le marquis de Saint-Gilles.

Un plaisant conte, à mon gré, est celui de deux époux n'ayant qu'un petit pot de chambre à eux deux : le mari enfin pissa dans une bouteille, la femme y fit mettre un entonnoir, etc. C'est, je crois, le conte du repas de la grue.

Selon Montaigne, saint Augustin avait vu un homme qui commandait à son derrière autant de pets qu'il en voulait.

Conlr.

Jésus, Pierre et Judas n'ont qu'une oie à souper. Jésus dit : « C'est trop peu! Couchons-nous, et celui qui aura fait le plus beau songe mangera l'oie. — J'ai songé que j'étais dans le ciel, à la droite de Dieu, dit Pierre. — Et moi, dit Jésus, j'ai songé que tu étais à ma droite. — Moi, dit Judas, j'ai songé que j'ai mangé l'oie. » En effet, le coquin l'avait mangée.

« Jugez ce coup de piquet, dit le roi au comte de Grammont. — Vous avez tort, sire, dit le comte. — Mais vous ne savez pas encore ce dont il s'agit, dit le roi. — Ah ! sire, si vous aviez rai- son, tous ces messieurs ne vous l'auraient-ils pas dit? »

��Question.

Un homme se méprend et fait enterrer une femme qu'il croit sienne, fait marché avec le curé à dix écus, va chez une de ses pratiques demander de quoi faire enterrer sa femme : il la re- trouve et en est battu. Le curé, qui a fait prix, demande ses dix écus.

Un autre arrive avec une lettre de crédit et meurt; son ami prend la lettre et la porte au banquier : « Je suis mort », dit-il, etc.

Corneille dédia Cinna à Montoron, et compara Montoron à Auguste. pauvre Corneille!

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