ACTE V, SCÈNE V. 6!
Vers 33. Ah ! c'en est trop enfin, et ma gloire blessée Dépouille un vieux respect où je l'avois forcer'.
Je ne sais si Héraclius, dans l'incertitude où il est de sa nais- sance, doit répondre avec tant d'indignation et de mépris à un empereur qui est peut-être son père. Cette scène d'ailleurs fait un grand effet, quoique la perplexité où est le spectateur n'ait point augmenté ; mais c'est beaucoup que, dans un tel sujet, elle soit toujours entretenue ; c'est un très-grand art d'y être parvenu, et c'est une grande ressource de génie. Martian fait seulement un personnage froid dans la scène : il n'y parle qu'une fois, et est un personnage purement passif.
Vers 67. J'accepte en sa faveur ses parents pour les miens, etc.
Toute cette tirade est véritablement tragique : voilà de la force, du pathétique, et de beaux vers.
Vers 80. . . . Donne-m'en pour marque un véritable effet; cela n'est pas français.
Vers 81. Ne laisse plus de place à la supercherie.
Jamais ce mot ne doit entrer dans la tragédie.
Vers 88. J'aurois pour cette honte un cœur assez léger ! *
Cela n'est pas français. Un cœur léger pour une honte ! Et cette légè- reté consisterait à épouser son frère. Cette scène ne finit pas heureusement.
SCÈNE IV.
Vers I. Seigneur, vous devez tout au grand cœur d'Exupère.
On dirait, à ce mot de grand cœur, qu'Exupère est un héros qui a offert son secours à Phocas ; mais ce n'est qu'un officier qui a obéi aux ordres de son maître, et qui a arrêté des séditieux : et comment n'a-t-il employé que ses amis ? L'empereur n'avait-il pas des gardes ?
SCÈNE V.
Vers 7. Trouve ou choisis mon fils, et l'épouse sur l'heure.
Est-ce là le temps d'un mariage ? De plus, Phocas doit-il faire sur-le-champ sa belle-fille d'une personne dont il connaît la haine implacable ? Il n'a nul besoin d'elle, puisqu'il se croit maître de
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