Aller au contenu

Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome32.djvu/79

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

EXAMEN DIIÉRACLIUS. 69

��EXAMEN DIIERACLIUS.

La manière dont Eudoxe fait connoître, au second acte, le double échange que sa mère a fait des deux princes est une des choses les plus spirituelles qui soient sorties de ma plume.

Il n'est plus permis aujourd'hui de parler ainsi de soi-même, et il n'est pas trop spirituel de dire qu'on a fait des choses spiri- tuelles. J'avoue que je ne trouve rien de spirituel dans le rôle d'Eudoxe, ni même rien d'intéressant, ce qui est hien plus néces- saire que d'être spirituel.

��semble que c'est un de ceux qui me fait le plus grand plaisir. Je ne désespère pas, si Voltaire soutient ce qu'il vous a dit, que nous ne soyons brouillés deux ou trois heures à Cirey sur Héracllus; car j'ai excepté mon sentiment de l'empire absolu que je lui ai abandonné sur mon âme. » Et dans une lettre au même, du 10 mai suivant, elle revient sur le même sujet : « Héraclius, que je n'avais ni vu ni lu, et qui m'a enchantée, est, à mon gré, le chef-d'œuvre de l'esprit humain. Je ne sais si j'ai tort ou raison. »

Évidemment Voltaire s'était mépris singulièrement sur l'impression que M me du •Chàtelet avait éprouvée à la lecture d'Héraclius, ou bien la divine Emilie avait vis à-vis de lui des dissimulations qu'elle ne veut pas avouer.

�� �