Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome36.djvu/383

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Aspetto colla più viva impazienza la Vita di Giulio Cesare, la quale ho sentito che avevate scritta. Il sogetto è più grande, e più movente, che quello della Vita di Cicerone, che ha pigliato Middleton. Vi prego di dirmi quando la vostra bell’ opera uscirà in pubblico.

Emilia è sempre interrata nei profondi e sacri orrori di Newton ; io sono costretto di fare corone di flori pel mio re, e di vagheggiare le Muse.

Mi parlate della sanità del gran conte di Sassonia ; i suoi allori sono stati il più salutare rimedio che potesse sanarlo ; va meglio dopo che ha battuto i nostri amici gl’ Inglesi ; la vittoria l’ha invigorito[1].

Maupertuis cangia di patria, si fa Prussiano, ed abbandona affatto Parigi per Berlino. Il re di Prussia gli dà dodeci mila franchi ogni anno ; accetta egli quel che io o rifiutato ; i mici amici sono nel mio cuore avanti di tutti i monarchi e governatori del mondo.

Addio, caro conte ; le rassegno intanto l’immutahilità della mia divozione nel baciarle riverentemente le mani, e nel dirmi di Vostra Eccellenza umilissimo ed affezionatissimo servidore[2].

  1. Le comte de Saxe était presque mourant, à Fontenoy, des suites de son hydropisie.
  2. Traduction : Ou l’armée du duc de Lobkowitz ou l’amiral Martin a intercepté les lettres que j’ai eu l’honneur d’écrire à Votre Excellence. Je lui ai écrit deux fois, et lui ai envoyé un exemplaire du poëme que j’ai composé sur la victoire de Fontenoy. J’ai adressé le paquet comme vous l’aviez prescrit. Pouviez-vous douter que j’eusse tardé à vous remercier du suprême honneur que vous m’aviez fait ? Je m’en soutiendrai toujours, et quel barbare pourrait oublier tant de charmes et votre bel esprit ? Vous avez conquis plus d’un cœur en France, en Allemagne, et sous le pôle. Ô que vous faites bien maintenant de passer vos beaux jours à Venise, quand toute l’Europe est folle à lier, et que la guerre en fait un champ d’horreurs Votre roi de Prusse, qui n’est plus votre roi, a battu atrocement vos Saxons. Notre roi a repoussé l’intrépide fureur des Anglais, et pendant que la trompette assourdit toutes les oreilles,
    Tu, Tityre, etc.
    J’attends avec la plus vive impatience la Vie de Jules César, que, m’a-t-on dit, vous avez écrite. Le sujet est plus grand et plus vaste que celui de la Vie de Cicéron, qu’a traité Middleton. Je vous prie de me mander quand Notre bel ouvrage sera mis au jour. Émilie est toujours ensevelie dans les profonds et sacrés abîmes de Newton. Moi, je suis obligé de tresser des couronnes de fleurs pour mon roi et de courtiser les Muses. Vous me parlez de la santé du grand comte de Saxe ; ses lauriers ont été le plus salutaire remède qui pût le guérir. Il va mieux depuis qu’il a battu nos amis les Anglais ; la victoire l’a ranimé. Maupertuis change de patrie, se fait Prussien, et abandonne Paris pour Berlin. Le roi de Prusse lui donne douze mille francs par an. Il accepte, lui, ce