Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome36.djvu/392

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detto che i Francesi e gli altri popoli, sono obbligati all’ Italia di tutte le arti e scienze. Tutti i fiori adornarono i vostri giardini più di un secolo avanti che il nostro terreno fosse dissodato e colto. Ecco i miei titoli per ambire d’essere sotto la sua protezione. Le porgo l’omaggio d’una piccola opera[1], la quale il re cristianissimo ha fatto stampare nel suo palazzo.

Ho celebrato vittorie, e tutti i miei voti sono per la pace ; un tal sentimento non dispiacerà a un savio, che, fra tanti furori e disagi del mondo, compatisce ai vinti, ed ancora ai vincitori.

Si compiaccia d’accogliere benignamente le rispettosissime attestazioni del mio ossequio ; le bacio la sacra porpora, e sono con ogni maggiore rispetto[2], etc.


1757. — À M. LE MARQUIS D’ARGENSON,
ministre des affaires étrangères.
À Étiolles, le 19 août.

Je ne crains pas, monseigneur, malgré votre belle modestie, que vous me brouilliez avec Mme  de Pompadour pour tout le mal que je lui dis de vous : car, après tout, il faut être indulgent pour les petits emportements où le cœur entraîne d’anciens serviteurs.

J’ai écrit nostro signore le saint-père, pour le remercier de ses portraits, et je me flatte bientôt d’un petit bref. Si je dois au cardinal Aquaviva deux médailles, je vous dois les deux autres, et cependant je sens que je suis plus reconnaissant pour vous que pour l’Aquaviva.

  1. L’édition du Poëme de Fontenoy, faite au Louvre.
  2. Traduction : La parfaite connaissance que Votre Éminence a de toutes les sciences, la protection qu’elle leur accorde, sont des motifs qui encouragent à importuner Votre Éminence, bien que son goût et sa capacité soient faits pour en détourner. Je mets donc aux pieds de Votre Éminence ces faibles tributs de mon respect et de l’estime en laquelle elle est tenue à Paris comme en Italie. J’ai toujours dit que les Français et les autres peuples sont redevables à l’Italie de tous les arts et les sciences. Toutes les fleurs ornèrent vos jardins plus d’un siècle avant que notre sol fût défoncé et cultivé. Tels sont nos titres pour ambitionner d’être sous sa protection. Je lui fais hommage d’un petit ouvrage que le roi très-chrétien a fait imprimer dans son palais.

    J’ai célébré des victoires, et tous mes vœux sont pour la paix ; un tel sentiment ne déplaira point à un sage qui, parmi tant de fureurs et troubles du monde, sait compatir aux vaincus et aussi aux vainqueurs.

    Qu’elle daigne accueillir avec bienveillance les respectueuses protestations de ma soumission. Je baise sa sacrée pourpre, et suis avec le plus profond respect, etc.