Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome36.djvu/438

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déclarées du père commun m’assurent de celles des principaux enfants, et d’ailleurs le Père Perrusseau pourra savoir un jour que, sans avoir l’honneur de le connaître, je me suis intéressé à lui plus qu’il ne pensait. Mon attachement pour un très-grand roi hérétique ne m’a pas gâté, comme vous voyez.

Adieu ; soyez bien sûr que je suis plus reconnaissant et plus tendre pour mes amis que pour les monarques. Je vous embrasse du meilleur de mon cœur.


1803. — À M. L’ABBÉ ALARY[1].
À Paris, le 7 avril.

Que dites-vous, mon cher monsieur, de ce poëte Roi ? Trouvez-vous qu’il ait assez comblé la mesure ? Il y a plus de dix personnes dans Paris qui lui ont entendu lire le libelle affreux qu’on vend publiquement. J’ose souhaiter l’unanimité des suffrages[2] pour réponse à cette infamie : ce sera là sa première punition. J’attends de votre amitié, et de la haine que les scélérats doivent inspirer, qu’on aura pour moi plus de bonté que je n’aurais droit d’en attendre s’il ne s’agissait pas dans cette occasion de confondre l’ennemi public. Roi doit me servir en voulant me nuire votre amitié et sa rage me sont également honorables.


1804. — AU CARDINAL QUERINI.
Parigi, 12 aprile.

Mi è stato detto che Vostra Eminenza non aveva ricevuto le lettere da me scritte. Se sono smarrite, sarô riputato appresso di Vostra Eminenza il più ingrato di tutti gli uomini. Si è degnata di dare l’immortalità al Poema di Fontenoy ; m’ha favorito della sua bella lettera pastorale, della stampa del magnifico monumento eretto da lei nel suo palazzo di Brescia ; in somma è divenuta il mio Mecenate, e non riceve da me il menomo testimonio della mia gratitudine. Sono perù più infelice che colpevole. Ho scritto a Vostra Eminenza tre o quattro volte ; l’ho ringraziata, le ho spiegato il mio cuore ho pensato che il suo nome sarebbe riverito anche da’ barbari che possono svaliggiare i corrieri ; ho mandato le mie lettere alla posta senza altra diligenza. Dopo

  1. Éditeurs, de Cayrol et François. — Alary était membre de l’Académie.
  2. Il fut élu par vingt-huit voix sur vingt-neuf, à la place du président Bouhier.