Je vous le dis, il faut ou périr ou régner[1].
Grimoald, dans Corneille, veut punir
· · · · · sur ce fils innocent
La dureté d’un cœur si peu reconnaissant[2].
Pyrrhus dit, dans Racine :
Le fils me répondra des mépris de la mère[3].
Rodelinde dit à Grimoald :
Comte, penses-y bien, et, pour m’avoir aimée,
N’imprime point de tache à tant de renommée ;
Ne crois que ta vertu, laisse-la seule agir,
De peur qu’un tel effort ne te donne à rougir.
On publierait de toi que le cœur d’une femme,
Plus que ta propre gloire, aurait touché ton âme ;
On dirait qu’un héros si grand, si renommé,
Ne serait qu’un tyran, s’il n’avait point aimé[4].
Andromaque dit à Pyrrhus :
Seigneur, que faites-vous, et que dira la Grèce ?
Faut-il qu’un si grand cœur montre tant de faiblesse,
Et qu’un dessein si beau, si grand, si généreux,
Passe pour le transport d’un esprit amoureux ?
· · · · · · · · · ·
Non, non, d’un ennemi respecter la misère,
Sauver des malheureux, rendre un fils à sa mère,
De cent peuples pour lui combattre la rigueur
Sans lui faire payer son salut de mon cœur,
Malgré moi, s’il le faut, lui donner un asile :
Seigneur, voilà des soins dignes du fils d’Achille[5].
L’imitation est visible ; la ressemblance est entière. Il y a bien plus, et je vais vous étonner : tout le fond des scènes d’Oreste et d’Hermione est pris d’un Garibalde et d’un Édurige, personnages inconnus de cette malheureuse pièce inconnue. Quand il n’y