Avez-vous lu l’Examen de l’Histoire d’Henri IV, imprimé à Genève chez Philibert[1] ? On y dit que le petit-fils du grand Shah-Abbas a été bercé pendant sept ans par les femmes et huit ans par les hommes, pour en faire un automate. On y dit encore plus de mal du président Hénault, en le nommant par son nom. Il serait mieux de savoir le nom de l’auteur bénévole.
Adieu, monsieur ; je vous embrasse de tout mon cœur. Vous avez beau faire et beau dire, le roi de Pologne restera toujours roi de Pologne, et moi je resterai toujours votre très-attaché pour le peu de temps que j’ai à végéter. V.
1° Je crois, monsieur, que l’adresse que vous me demandez est : À Son Excellence M. le marquis Tanucci, ministre d’État, à Naples.
2° On dit que les enfants de nos rois sortent d’entre les mains des femme à l’âge de sept ans, et quoique j’aie habité Versailles, je ne sais rien à cet égard, sinon que c’est à peu près à cet âge qu’on leur donne gouverneur et précepteur. Qui est-ce qui sait exactement ce qui se passe sous ses yeux ?
3° On m’a nommé l’auteur de l’Examen de l’Histoire de Henri IV. C’est, si je ne me trompe, le marquis de Belloste, Languedocien.
Voilà, monsieur, une réponse bien sèche ; mais votre lettre m’a trouvé dans un moment où quelques affaires d’autrui me chiffonnent.
De la compagnie, des fêtes, des visites, m’ont empêché de vous voir depuis longtemps. D’ailleurs, vous vous vouez si fort à la solitude que les gens dissipés doivent vous être de plus en plus importuns.
Adieu, monsieur, conservez-moi vos bontés. Je ne vous rendrai jamais tous les sentiments qui m’attachent à vous.
Je prends le parti, monseigneur, de vous envoyer quelques feuilles de la nouvelle édition du Siècle de Louis XIV, avant qu’elle soit achevée. Non-seulement je vous dois des prémices, mais je dois vous faire voir la manière dont j’ai parlé de vous[3]