loin entre la gaieté et moi ; mais mon respectueux attachement pour vous, madame, ne vieillira jamais, et rien ne contribuera plus à me faire supporter ma très-languissante vie que la continuation de vos bontés.
J’ignore en quel endroit M. le chevalier de Pezay prend actuellement le bain avec Zélis[1]. S’il s’est toujours baigné depuis qu’il vous remit cette affaire entre les mains, il doit être fort affaibli.
Vous tirez toujours des perdrix, sans doute, et vous n’êtes pas une personne à tirer votre poudre aux moineaux. Rassemblez le plus de plaisir que vous pourrez, et soyez heureuse autant que vous méritez de l’être.
Agréez, madame, mon tendre respect.
J’ai reçu presque en même temps, madame, la lettre dont vous m’honorez, et les fromages que monsieur votre fils[2] veut bien m’envoyer. Il m’accable de présents, et il me fait rougir de ne pouvoir reconnaître tant de bontés. J’habite un pays qui a l’air du paradis terrestre, mais qui, en effet, est maudit de Dieu, et qui ne produit rien d’agréable. Un des plus grands plaisirs qui m’y aient consolé a été d’y voir monsieur votre fils ; mais c’est un plaisir dont j’ai joui trop peu de temps. Si ma vieillesse et ma mauvaise santé me l’avaient permis, je lui aurais certainement rendu sa visite. J’aurais été charmé de vous faire ma cour.
J’ai l’honneur d’être avec respect, madame, etc.
Les intendants, monsieur, sont faits, à ce que je vois, pour vexer les pauvres cultivateurs ; ils vous ont enlevé à moi. Je ne