et la Sorbonne sur le cas dont il est question : mais la Sorbonne doit avoir la préférence.
Béni soit M. le duc de Choiseul, à qui j’aurai l’obligation de voir encore une fois M. Tabareau ! C’est la nouvelle la plus agréable que je pouvais recevoir. Il me trouvera bien faible et bien languissant : c’est depuis longtemps ma destinée ; mais j’oublierai mes maux en l’embrassant.
Je remercie M. Vasselier de la bonté qu’il a de faire parvenir le paquet à M. l’abbé Audra.
Il est plaisant de fêter à la fois la Purification et la Présentation. La France serait un bien joli pays sans les impôts et les pédants. À l’égard du peuple, il sera toujours sot et barbare, témoin ce qui est arrivé à Lyon. Ce sont des bœufs auxquels il faut un joug, un aiguillon et du foin.
Je vous embrasse de tout mon cœur, et M. Vasselier, sans compliments s’il vous plaît.
Monsieur, c’en est trop de moitié. Vous m’envoyez de très-jolis vers et du vin de Hongrie. Je reçois les vers avec le plus grand plaisir du monde ; mais je suis honteux de tant de vin. Vous me prenez pour un Polonais.
Voici une des bagatelles que vous daignez me demander. Vous ne trouverez, je crois, personne sur les frontières de la Hongrie qui se connaisse en vers français. Il n’y avait guère que M. le duc de Bragance qui pût vous servir de second.
Je ne présume pas que vous ayez la guerre sitôt, à moins que vous ne vouliez la faire absolument. J’imagine que vous vous contenterez des lauriers d’Apollon encore deux ou trois années. Puissent toutes les guerres ressembler à celle de Genève ! Elle n’a été que ridicule, et on a fini par boire ensemble.
Vous voulez, monsieur, me faire l’honneur de me voir face à face ; mais pour cela il faudrait que j’eusse une face, et un squelette de soixante-quinze ans n’en a point. Je ressemble à la nymphe Écho, je n’ai plus que la voix, et encore elle est rauque ; mais je sens vivement votre mérite et vos bontés.
J’ai l’honneur d’être, etc.,