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Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome46.djvu/528

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CORRESPONDANCE.

Jeudi 21.

Le contrôleur n’est point nommé ; je voudrais que vous le fussiez, mais ce serait à condition que vous interdiriez les écrits sur l’agriculture, les projets économiques, etc., etc.

J’attends avec grande impatience ce que vous me promettez à la fin de l’hiver : cela sera-t-il gai ? Nous n’avons besoin, à nos âges, que de nous amuser. Vous avez assez instruit le genre humain, ne songez plus qu’à vous divertir et à divertir vos amis.

7737. — À M. SERVAN[1].
À Ferney, 20 décembre.

L’ermite du mont Jura présente ses tendres respects au Cicéron du Dauphiné, et qui doit l’être de la France.

Le vieux malade de Ferney est très-inquiet de la santé de l’ermite de Romans ; il met à ses pieds le petit amusement qu’il a l’honneur de lui envoyer.

M. Dupuits lui a parlé du plus beau discours qu’on ait encore fait à la rentrée. Il lui a parlé aussi d’une lettre et d’un extrait dont il dit que M. de Servan avait bien voulu l’honorer, mais qu’il n’a pas reçus.

L’ermite de Ferney dit pour seule prière à Dieu : Que M. Servan vive !

7738. — À M. TABAREAU[2].
À Ferney, 22 décembre.

Que ne suis-je jeune, monsieur ! j’irais avec vous en Italie. Recommandez-moi, je vous prie, à votre philosophe de vingt-deux ans, et qu’il ait pour un pauvre vieillard, pendant votre absence, les mêmes bontés que vous aviez pour moi.

Voici quelques rogatons qui m’arrivent de Hollande, et que je vous envoie pour vous amuser[3]. Il y en a un pour M. Vasselier et un autre pour votre jeune élève, que je suppose être philosophe, puisque vous l’aimez. Votre bibliothécaire sera à vos ordres à votre retour d’Italie, s’il est encore en vie.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.
  2. Éditeurs, de Cayrol et François.
  3. Dieu et les Hommes.