ACTE III, SCÈNE IV. 123
IPHISE.
L’un d’eux est ce liéros dont les traits m’ont frappée,
ELECTRE.
Hélas ! ainsi que vous j’aurais été trompée.
(À Oroste.)
Eh ! qui donc êtes-vous, étrangers malheureux ? Que venez-vous chercher sur ce rivage allreux ?
ORESTE,
Nous attendons ici les ordres, la présence, Du roi qui tient Argos sous son obéissance,
ELECTRE.
Qui ! du roi ! quoi, des Grecs osent donner ce nom Au tyran qui versa le sang d’Agamemnon !
PYLADE.
Il règne ; c’est assez, et le ciel nous ordonne
Que, sans peser ses droits, nous respections son trône,
ELECTRE.
Maxime horrible et lâche ! Eh ! que demandez-vous Au monstre ensanglanté qui règne ici sur nous ?
PYLADE.
Nous venons lui porter des nouvelles heureuses.
ELECTRE,
Elles sont donc pour nous inhumaines, affreuses ?
IPHISE, eu voyant l’urne.
Quelle est cette urne, hélas ! ô surprise ! ô douleurs !
PYLADE,
reste, ..
ELECTRE,
Oreste ! ah, dieux ! il est mort ; je me meurs.
ORESTE, à Pyhidc,
Qu’avons-nous.fait, ami ? Peut-on les méconnaître À l’excès des douleurs que nous voyons paraître ? Tout mon sang se soulève. Ah, princesse ! ah ! vivez.
ELECTRE,
Moi, vivre ! Oreste est mort, lîarbarcs, achevez.
Il’III SE.
Hélas ! d’Agamemnon vous voyez ce qui reste, Ses deux filles, les sœurs du malheureux Oreste.
ORESTE,
Electre ! Iphise ! où suis-je ? impitoyables dieux !
(A celui qui porte l’urne)
Otez ces monuments ; éloignez de leurs yeux