ACTE IH, SCÈNE V. 12 ;
ELECTRE.
Tous les cœurs aujourd’hui seront-ils inflexil)les ? Non, fatal étranger, je ne rendrai jamais Ces présents douloureux que ta pitié m’a faits ; C’est Oreste, c’est lui… Vois sa sœur expirante L’embrasser en mourant de sa main défaillante.
ORESTE.
Je n’y résiste plus. Dieux inhumains, tonnez. Electre…
ELECTRE,
Eh bien ?
ORESTE,
Je dois..,
PYLADE.
Ciel !
ELECTRE.
Poursuis.
ORESTE.
Apprenez… SCÈNE y.
ÉGISTIIE, CLYTEMNESTRE, ORESTE, PYLADE, ELECTRE, IPHISE, PAMMÈNE, gardes.
ÉGISTHE.
Quel spectacle ! ô fortune à mes lois asservie ! Pammène, est-il donc vrai ? mon rival est sans vie ? Vous ne me trompiez point, sa douleur m’en instruit.
ELECTRE,
rage ! ô dernier jour !
ORESTE,
OÙ me vois-je réduit ?
ÉGISTHE.
Qu’on ùte de ses mains ces dépouilles d’Orestc.
(On prenfl l’urne des mains d’Electre.) ELECTRE.
Barbare, arrache-moi le seul bien qui me reste : Tigre, avec.cette cendre arrache-moi le cœur. Joins le père aux enfants, joins le frère à la so^ur. Monstre heureux, à tes pieds vois toutes tes victimes.