140 ORESTE.
SCÈNE VI.
ELECTRE, ORESÏE, PVLADE, PA : \niÈNE.
ELECTRE.
Ah ! venez et joignez tons vos transports aux miens. Inissez-vous à mol, chers amis de mon frère.
PYLADE, à Orestc.
Quoi ! vous avez trahi ce dangereux mystère ! Pôuvez-vous…
ORESTE.
si le ciel veut se faire obéir, Qu’il me donne des lois que je puisse accomplir.
ELECTRE, à Pvladc.
Quoi ! vous lui reprochez de finir ma misère ? Cruel, par quelle loi, par quel ordre sévère, De mes persécuteurs prenant les sentiments, Dérobiez-vous Oreste à mes embrassements ? À quoi m’exposiez-vous ? Quelle rigueur étrange…
PYLADE.
Je voulais le sauver, qu’il vive, et qu’il vous venge.
PAMMÈNE.
Princesse, on vous observe en ces lieux détestés ; On entend vos soupirs, et vos pas sont comptés. Mes amis inconnus, et dont Thumble fortune Trompe de nos tyrans la recherche importune. Ont adoré leur maître : il était secondi’ ; Tout était prêt, madame, et tout est hasardé.
ELECTRE.
Mais Égisthe en effet ne m’a-t-il pas livrée À la main qu’il crojait de mon sang altérée ?
(À Oreste.) Mon sort à vos destins n’est-il pas asservi ? Oui, Aous êtes mon maître : Égisthe est obéi. Du barbare une fois la volonté m’est chère. Tout est ici pour nous.
PAMMhJNE.
Tout vous devient contraire. Égisthe est alarmé, redoutez son transport :