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ACTE DEUXIÈME.
Scène I.
ZAMTI.
Étan auprès de moi tarde trop à se rendre :
Il faut que je lui parle ; et je crains de l’entendre.
Je tremble malgré moi de son fatal retour.
Ô mon fils ! Mon cher fils ! as-tu perdu le jour ?
Aura-t-on consommé ce fatal sacrifice ?
Je n’ai pu de ma main te conduire au supplice ;
Je n’en eus pas la force ; en ai-je assez au moins
Pour apprendre l’effet de mes funestes soins ?
En ai-je encore assez pour cacher mes alarmes ?
Scène II.
ZAMTI, ÉTAN.
zamti
Viens, ami… je t’entends… je sais tout par tes larmes.
étan
Votre malheureux fils…
zamti
De l’espoir de l’empire, et du fils de mon roi ;
Est-il en sûreté ?
étan
Cachent à nos tyrans sa vie et ses misères.
Il vous devra des jours pour souffrir commencés ;
Présent fatal, peut-être !
zamti
Il vit : c’en est assez.