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ÏAXCP.ÈDE.
Ail ! ma seule présence Est p(>ur elle un reproche ! il n’importe… Arrêtez, Ministres de la mort, suspendez la vengeance ; Arrêtez, citoyens, j’entreprends sa défense, Je suis son chevalier : ce père infortuné. Prêt à mourir comme elle, et non moins condamné. Daigne avouer mon hras propice à l’innocence. Que la seule valeur rende ici des arrêts ; Des dignes chevaliers c’est le plus beau partage ; Que l’on ouvre la lice à l’honneur, au courage : Que les juges du camp fassent tous les apprêts. Toi, superhe Orhassan, c’est toi que je défie ; Viens mourir de mes mains ou m’arracher la vie ; Tes exploits et ton nom ne sont pas sans éclat ; Tu commandes ici, je veux t’en croire digne, Je jette devant toi le gage du comhat.
(Il jette son gantelet sur la scène.)
L’oses-tu relever ?
ORBASSAN.
Ton arrogance insigne ^’e mériterait pas qu’on te fît cet honneur :
(Il fait signe à son écu3-er de ramasser le gage de bataille.)
Je le fais à moi-même ; et, consultant mon cœur. Respectant ce vieillard qui daigne ici admettre, Je veux bien avec toi descendre à me commettre, Et daigner te punir de m’oser défier. Quel est ton rang, ton nom ? ce simple houclier Semble nous annoncer peu de marques de gloire.
TANCRÈDE.
Peut-être il en aura des mains de la victoire. Pour mon nom, je le tais, et tel est mon dessein : Mais je te l’apprendrai les armes à la main. Marchons.
ORBASSAN.
Qu’à l’instant même on ouvre la barrière : Qu’Aménaïde ici ne soit plus prisonnière Jusqu’à l’événement de ce léger combat. Vous, sachez, compagnons, qu’en quittant la carrière, Je marche à votre tête, et je défends l’État.
..——D’un combat singulier la gloire est périssable ; ^Mais servir la patrie est l’honneur véritable.