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LA PYTHONISSE.
Oui, une ombre.
SAÜL.
Comment est-elle faite ?
LA PYTHONISSE.
Comme une ombre.
SAÜL.
N’a-t-elle pas une grande barbe ?
LA PYTHONISSE.
Oui, un grand manteau et une grande barbe.
SAÜL.
Une barbe blanche ?
LA PYTHONISSE.
Blanche comme de la neige.
SAÜL.
Justement, c’est l’ombre de Samuel ; elle doit avoir l’air bien méchant ?
LA PYTHONISSE.
Oh ! l’on ne change jamais de caractère : elle vous menace, elle vous fait des yeux horribles.
SAÜL.
Ah ! je suis perdu[1].
BAZA.
Eh, seigneur ! pouvez-vous vous amuser à ces fadaises ? N’entendez-vous pas le son des trompettes ? les Philistins approchent[2].
SAÜL.
Allons donc ; mais le cœur ne me dit rien de bon.
LA PYTHONISSE.
Au moins, j’ai son argent ; mais voilà un sot capitaine.
fin du deuxième acte.