Est-ce tout, mon cher père ? N’avez-vous plus personne à expédier ?
J’ai la mémoire mauvaise : attendez, il y a encore un certain Semeï[1] qui m’a dit autrefois des sottises ; nous nous raccommodâmes ; je lui jurai[2], par le Dieu vivant, que je lui pardonnerais ; il m’a très-bien servi, il est de mon conseil privé ; vous êtes sage, ne manquez pas de le faire tuer en traître.
Votre volonté sera exécutée, mon cher père.
Va, tu seras le plus sage des rois, et le Seigneur te donnera mille femmes pour récompense : je me meurs ! Que je t’embrasse encore ! Adieu.
Dieu merci, nous en voilà défaits.
Allons vite enterrer notre bon roi David.
Notre bon roi David, le modèle des princes, l’homme selon le cœur du Seigneur[3] !
Que deviendrai-je, moi ? Qui réchaufferai-je ?
Viens çà, viens çà, tu seras plus contente de moi que de mon bonhomme de père.