Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome6.djvu/262

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232 VARIANTES DU TRIUMVIRAT.

C’est le soûl des mortels qu’on peut me préférer ; Kt c’est le seul aussi que mes coups vont poursuivre. J’auriis pu me forcer jusqu’à le laisser vivre ; Mais vous le condamnez quand vous suivez ses pas. Vous l’aimez : c’est à vous qu’il devra son trépas.

J l’L I E, à part. O Pompée !

OCTAVE.

Oubliez le nom d’un téméraire Que je dois immoler aux mânes de mon père, À l’intérêt de Rome, à mes transports jaloux ; Et demain soyez prête à partir avec nous.

rage 220, vers 13 :

Il est juste envers vous : ou vous veniez vous-même Vous soumettre à la loi d’un maître qui vous aime, Ou vous osiez chercher au milieu des hasards L’ennemi de mon règne et du nom des Césars ; Je dispose de vous dans ces deux conjonctures. Je ne soutTrirai pas que les races futures Puissent me reprocher d’avoir laissé trahir La majesté d’un nom que je dois soutenir. Je comblerai de biens votre infidèle père, J’imiterai le mien, sans prétendre à vous plaire. Mais je perdrai le jour avant qu’aucun mortel Dans sa témérité soit assez criminel Pour m’oser un moment disputer ma conquête.

Page 223, scène ii. — L’ordre des scènes du quatrième acte n’était pas le même dans le premier manuscrit que dans la pièce imprimée. Après une scène entre Fulvie et ses confidents, l’auteur avait placé les scènes suivantes ; ensuite Fulvie et Pompée restaient seuls.

SCÈNE II.

JULIE.

Fulvie ! Soutenez mon courage et ma force affaiblie ! Pompée, absent de moi dans ce jour malheureux, Quand j’invoque Pompée est un augure affreux ! Que fait-il, où va-t-il ? Vous connaissez ma crainte : Elle est juste ; et l’horreur qui dans vos yeux est peinte. Ce front pâle et glacé, redoublent mon effroi.

F i ; L V 1 1 :. Julie, attendez tout de Pompée et de moi. Gardons que dans ces lieux on ne nous puisse entendre : Partout on nous observe, et l’on peut nous surprendre. Veillez-y, cher Aufide ; allez : de mes suivants Choisissez les plus prompts et les plus vigilants ; Et qu’au moindre damrer leur voix nous avertisse.