Scène III
Avec chagrin.
Je vois que ce jeune homme a pris un mauvais train,
De mauvais sentiments… une allure mauvaise.
Je crains que s’il était un jour trop à son aise…
Il ne se confirmât dans le mal…
Mais vraiment
Vous me touchez le cœur par un soin si prudent.
Il est fort libertin : une trop grande aisance…
Trop d’argent dans les mains, trop d’or, trop d’opulence…
Donne aux vices du cœur trop de facilité.
On ne peut parler mieux ; mais trop de pauvreté
Dans des dangers plus grands peut plonger la jeunesse :
Je ne voudrais pour lui pauvreté ni richesse,
Point d’excès ; mais son bien lui doit appartenir.
D’accord, c’est à cela que je veux parvenir.
Et son frère ?
Ah ! pour lui, ce sont d’autres affaires,
Vous avez des bontés qu’il ne mérite guère.
Comment donc ?…
Vous avez acheté sous son nom,
Quand son père vivait, votre propre maison.
Oui…
Vous avez mal fait.
C’était un avantage
Que son père lui fit.