Vos beaux yeux, votre esprit !… Quelles puissantes armes
M’ont ôté pour jamais ma chère liberté !…
De quel excès d’amour je me sens tourmenté !…
Mon Dieu ! finissez donc ; vous me tournez la tête :
Sortez… n’abusez point de ma faible conquête…
Mais revenez bientôt.
Vous n’en pouvez douter.
J’y compte.
Sur mon cœur daignez toujours compter.
Ne trouvez-vous pas bon que j’amène un notaire
Pour coucher par écrit cette divine affaire ?
Par contrat ! eh ! mais oui… vos desseins concertés
Ne sauraient, à mon sens, être trop constatés.
Nos faits sont convenus ?
Oui-dà.
Notre fortune
Sera par la coutume entre nous deux commune ?
Plus vous parlez, et plus mon cœur se sent lier.
À ce soir, ma Ninon.
le contrefaisant.
Ce soir, mon marguillier.
Scène VI
.
Quel indigne animal, et quelle âme de boue !
Il ne s’aperçoit pas seulement qu’on le joue ;
Tout absorbé qu’il est dans ses desseins honteux,
Il n’en peut discerner le ridicule affreux.