De fidèles soldats marchent à notre suite.
Mégatise en est-il ?
Je vous offre mon bras,
C’est tout ce que je puis… Je ne vous quitte pas.
au jeune Arzémon.
Iradan de mon sort dispose avec son frère.
On le dit.
Tu pâlis : quel trouble involontaire
Obscurcit tes regards de larmes inondés ?
Quoi ! Césène, Iradan !… de grâce, répondez ;
Où sont-ils ? Qu’ont-ils fait ?
Ils sont près du grand-prêtre.
Près de ton meurtrier !
Ils vont bientôt paraître.
Ils tardent bien longtemps.
Tu les verras ici.
LE JEUNE ARZÉMON
se jetant dans les bras de Mégatise.
Cher ami, c’en est fait, tout est donc éclairci !
Eh quoi ! la crainte encor sur ton front se déploie,
Quand l’espoir le plus doux doit nous combler de joie,
Quand le noble Iradan va tout quitter pour nous,
Lorsque de l’empereur il brave le courroux,
Que pour sauver nos jours il hasarde sa vie,
Qu’il se trahit lui-même et qu’il se sacrifie ?
Il en fait trop peut-être.
Ah ! calme ta douleur ;
Mon frère, elle est injuste.
Oui, pardonne, ma sœur,
Pardonne ; écoute au moins : Mégatise est fidèle ;