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LES PELOPIDES

ou

ATHEE ET THYESTE

Tl{A(iKI)IE

ACTE PREMIER.

SCÈNE I.

lIIPl’ODAMIi :, POLÉMON.

IHPPODAMIF.

\ uilù donc tout le fruit de tes soins vigilants ! Tu vois si le sang parle au cœur de mes enfants. En vain, cher Polémon, ta tendresse éclairée Guida les premiers ans de Tliyeste et d’Atrée : Ils sont nés pour ma perte, ils abrègent mes jours. Leur haine invétérée et leurs cruels amours Ont produit tous les maux où mon esprit succombe. Ma carrière est finie ; ils ont creusé ma tombe : Je me meurs !

l’ULÉMON.

Espérez un plus doux avenir. Deux frères divisés pourraient se réunir. Nos archontes sont las de la guerre intestine Qui des peuples d’Argos annonçait la ruine. On veut éteindre un feu prêt à tout embraser, Et forcer, s’il se peut, vos fils à s’embrasser.

HIPPODAMIE.

Ils se haïssent trop : Thyeste est trop coupable ;